Rencontre avec Carl Becquet, PDG d'Axelent Benelux

Carl Becquet se lève tous les jours à 6 heures du matin. Il habite près du bureau et arrive toujours au travail une heure avant tout le monde. Pendant cette heure, il fait des choses qu'il ne pourrait pas faire le reste de la journée : il se concentre sur la recherche de prospects, il rassemble des offres, il passe des commandes à la Suède...

Carl a commencé à travailler pour la famille Axelsson en 1987 après avoir été contacté par le père de Stefan Axelsson, Folke Axelsson, qui dirigeait alors Troax.

"J'ai pris un avion pour la Suède afin de rencontrer Folke, qui avait déjà créé la société en Allemagne et aux Pays-Bas à l'époque. L'étape suivante consistait à lancer quelque chose en Suisse et en Belgique. Nous sommes parvenus à un accord qui nous a plu à tous les deux, et mon entreprise est devenue distributeur des produits Troax en Belgique".

Carl se souvient de son premier bureau : six mètres carrés, des documents étaient envoyés par fax, et il était assis derrière l'un des premiers gros ordinateurs d'IBM. Le bureau se trouvait dans un centre de bureaux avec un standardiste commun.
"En 1994-1995, nous avons emménagé dans un bureau avec stockage dans le même bâtiment. C'était une expérience fantastique".

Lorsque Troax a été vendu à une société d'investissement, Carl a décidé qu'il était temps de partir.
"J'avais des choses en cours à l'époque, mais quand Folke a appris que j'avais quitté Troax, il m'a appelé et m'a dit qu'il voulait travailler avec moi pour lancer Axelent en Belgique. Axelent était une entreprise familiale, ce qui était exactement ce que j'aimais".

Axelent était une entreprise familiale, explique Carl. Cet état d'esprit familial est important pour Carl. Cela signifie que vous travaillez pour quelque chose de spécial et que vous "pouvez sentir la présence de la famille Axelsson dans l'entreprise", comme il le dit lui-même.

"Même si l'entreprise s'est développée au fil des années et que vous devez toujours trouver de nouvelles voies, ce sentiment familial reste une partie intégrante de l'entreprise".

En 2003, Carl Becquet a fondé Axelent Belgique, et il y a cinq ans, Mats Hilding a appelé Carl pour lui demander s'il voulait également s'occuper du marché néerlandais.
C'est ce qu'il a fait, et aujourd'hui Carl est le PDG d'Axelent Benelux.

"Nos valeurs fondamentales sont fortes, certains de nos employés travaillent ensemble depuis le tout début. J'ai constitué une équipe très soudée ici. Mais cela a été un défi de réunir les équipes belge et néerlandaise. Il a fallu trois ans avant que je sente qu'elles étaient vraiment intégrées. Aujourd'hui, nous avons un sentiment d'internationalité, mais c'est un défi de combiner les mentalités de différents pays et de les faire travailler ensemble. Il faut toujours trouver le bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, mais il faut aussi maintenir la bonne mentalité et l'esprit d'équipe. Il est important de s'assurer que tout le monde travaille selon les mêmes valeurs et que la perception du type d'entreprise Axelent est la même pour tout le monde".

Axelent Benelux, avec la filiale Axelent Pays-Bas, est détenue à 100 % par Axelent AB depuis septembre 2015 et réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. Lorsque Carl décrit l'histoire du succès d'Axelent, il souligne que le secteur lui-même est un aspect clé. Le secteur de la sécurité est simple, dit-il, car les gens ont toujours besoin de solutions de sécurité. Un deuxième aspect est qu'Axelent a toujours développé de nouveaux produits, même lorsque les produits existants se vendaient bien.

"Un troisième aspect, ce sont tous les entrepreneurs qu'Axelent a engagés dans le monde entier, qui travaillent tous très dur pour atteindre leurs objectifs. 25 % des ventes viennent de Scandinavie, mais le reste provient d'entreprises du monde entier. Il faut donc des gens en qui vous avez confiance. La confiance est l'une des raisons pour lesquelles je reste chez Axelent. Et l'une des raisons pour lesquelles je travaille en Suède. Les Suédois ne sont peut-être pas les personnes les plus sociales du monde, mais ils sont toujours polis et vous pouvez leur faire confiance".

Carl se souvient de sa première réunion de vente en 2004, où il présentait ses chiffres de l'organisation belge.
"J'ai estimé que nous allions passer des commandes à la Suède pour un montant d'au moins 1 million d'euros cette année-là et je me souviens que la mâchoire de tout le monde est tombée par terre quand j'ai dit cela. Ils me fixaient, la bouche ouverte, se demandant probablement quel genre de personne folle et trop ambitieuse j'étais. Mais le fait est que nous avons même réussi à dépasser mes estimations cette année-là".

La journée de travail de Carl se termine à 19 heures. Il n'est donc pas seulement le premier à entrer dans le bureau le matin, il est aussi le dernier à en sortir.
"Mais je n'arrête jamais vraiment de travailler. Quand j'étais jeune, je pouvais me lever au milieu de la nuit et écrire quelque chose qui me venait à l'esprit, mais je ne le fais plus. Mais le travail est une partie de moi".